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Géographies transnationales du texte africain et caribéen

  Sous la coordination de Mbaye Diouf, Ph. D. (University of Victoria) et d’Antje Ziethen, Ph. D. (Université McGill), la revue Études littéraires de l’Université Laval lance un appel à contributions pour le premier numéro du volume 46 sur le thème : Géographies transnationales du texte africain et caribéen

 L’histoire des littératures et des études africaines et caribéennes signale une constante déterritorialisation de ses auteurs, de ses sujets et de ses objets : réécritures des rapports coloniaux, exils politiques et économiques, déménagements éditoriaux des auteurs, actualités des immigrations, nouvelles quêtes identitaires, « littérature-monde », etc.

 Dans la configuration des lieux de production et d’action des textes comme de la pensée, la déterritorialisation révèle un double déplacement : celui des auteurs d’abord (S. Tchak, T. Monénembo, A. Mabanckou, F. Diome, L. Miano, D. Laferrière, G. Pineau), celui des fictions ensuite (T. Boni, Boris Diop, A. S. Fall, K. Kwahulé, M. Condé, Franketienne). S’il n’obscurcit pas davantage les limites des « champs littéraires » africains et caribéens (R. Fonkoua et P. Halen, 2001), ce double déplacement nuance tout au moins la « migritude » supposée des auteurs de ces régions (J. Chevrier, 2004). En réalité, les textes africains et caribéens configurent de nouveaux espaces transnationaux au-delà des frontières géographiques, linguistiques, culturelles et identitaires. Ils explorent d’autres terrains de rencontre du Soi et de l’Autre, soumettent le langage littéraire à une spatialité urbaine ou rurale redessinée et requalifient tous les discours d’appartenance dominants de l’époque.

 Parce que générées dans la diversité et la mobilité (A. Gouaffo et al., 2012), ces géographies transnationales produisent un discontinuum spatiotemporel dans lequel sont renégociées les notions de passé et de présent, d’ici et d’ailleurs, du « nous » et du «eux». Ce faisant, elles affinent des énonciations personnalisées, organisent des narrations fragmentaires et provoquent des sémiotiques atypiques, en même temps qu’elles assument astucieusement une écriture inscrite dans la marge, les seuils et les interdits.   

 Les géographies transnationales formulent donc l’habité et l’inhabitable, le vécu et le rêvé, l’indicible voire le tabou, à travers lesquels figurer le Soi, l’Autre et l’Ailleurs semble instruire un questionnement proactif : les déplacements éditoriaux et fictionnels cautionnent-ils réellement l’idéologie du hopeless continent ? Et si les auteurs et les fictions annonçaient de nouvelles poétiques transculturelles ? Quelles formulations géocritiques des cartographies littéraires ? Les propositions d’article examineront, entre autres, les axes suivants :

– déterritorialisation fictionnelle et réseaux narratifs 

– exils éditoriaux et repositionnements institutionnels        

– écriture de l’altérité et renégociation identitaire 

– géocritique des lieux originels et adoptifs  

– aspects du gender dans l’écriture transnationale

 Les propositions doivent être faites en 200 mots maximum, police Times New Roman 12, interligne simple, et suivies d’une notice biobibliographique de huit lignesmaximum comportant votre nom, université d’attache, domaines de recherche et quelques titres de publications récentes. Le Comité de sélection de la revue évaluera toutes les propositions retenues et les auteurs seront avisés le 30 septembre 2013.  

 Les articles (6 000 mots ou 15 pages maximum) devront être conformes au protocole de rédaction de la revue (qui vous sera transmis ultérieurement) et retournés au plus tard le 1er septembre 2014. Ils seront évalués par un Comité de lecture et un suivi sera fait avec les auteurs.

 Les propositions d’article doivent être envoyées par courriel en français avant le 30 août 2013 à mdiouf@uvic.ca  et à  antje.ziethen@mail.mcgill.ca

 URL de la revue : http://www.etudes-litteraires.ulaval.ca/

revueel@lit.ulaval.ca